Le « Bus 26 » - partie 2

Nous avons vu dans le premier épisode les premiers pas du couple Charles (un auvergnat) et Mélina (une sarthoise) dans la restauration. Reste à découvrir maintenant le projet imaginé par ce jeune couple ambitieux.

Eurêka !

Aussi, durant une petite dizaine d’années, Charles et Mélina vont bourlinguer, apprendre des autres, approfondir leurs connaissances et repérer les ficelles du métier. Pour se frotter aux réalités, se polir l’âme et se forger le caractère. Et puis un jour sur la Seine à bord d’un bateau-mouche naît l’idée, le bateau vogue et nos deux amoureux dégustent en admirant les berges de la capitale. Et bien vite l’évidence s’impose : Euréka !!! Pourquoi ne pas reproduire le concept de restaurant « mouvant », mobile, en Auvergne ? Et si au lieu de transporter des clients sur un bateau, on leur apportait une haute gastronomie face à nos sommets du Puy de Dôme. ?? Faire de la cuisine itinérante. ! Aller chercher le gourmet là où il se trouve et l’accompagner là où il veut aller. Peut- être même le précéder… ??

Un concept inédit, une aventure originale

Nous l’avons dit Charles est cent pour cent auvergnat et Mélina la jeune sarthoise a succombé aux « charmes nombreux » de la région……Tous deux vont concevoir une forme de restauration unique en France, déplacer un restaurant gastronomique vers des lieux emblématiques et des sites touristiques de l’Auvergne. Pour le plus grand bonheur des gastronomes autochtones, mais aussi des touristes de passage. Des touristes en mal d’air pur, de paysages grandioses, de sommets enneigés, et de découvertes gourmandes. Oui, mais voilà comment passer du rêve à la réalité ? L’auvergnat est têtu, la sarthoise déterminée et tous les deux sont courageux.

Et voilà, c’est parti !!

Durant un an Charles et Mélina ont déconstruit, reconstruit, aménagé et donné une âme à un vieux car à étage. D’une sorte d’épave de bus à impérial (style anglo-saxon) ils en ont fait un restaurant gastronomique. A la fois panoramique parce que ses larges baies ouvrent sur les paysages de la chaîne des volcans d’Auvergne, et très cosy et fonctionnel à l’intérieur. Très confortable, très doux au regard et marqué de pleins de trouvailles géniales. La position des verres par exemple ou le cheminement du plateau de fromages. Les photos et vidéos nous donnent un aperçu de l’ampleur du projet, de son originalité et surtout de la qualité du produit fini. Mais la qualité n’est pas que dans ce restaurant mobile. Elle est aussi dans l’accueil et dans l’assiette que propose Charles. Ce restaurant frise les étoiles. La cuisine, d’une grande fraîcheur (beaucoup de produits sont locaux) est inventive, originale, savoureuse. Les cuissons sont maitrisées à la perfection et les assiettes sont belles comme des tableaux de maître. Et alors que Charles atteint des sommets dans la qualité de sa cuisine, Mélina est pour sa part quelques marches plus haut, à la réception et au service, à l’étage supérieur. Avec sourire, gentillesse et efficacité elle prend soin de « ses gourmands », sans ostentation, tout en simplicité. De la cuisine et du restaurant émanent une envie de satisfaire le client.

Et pourquoi le « Bus 26 » ?

Déjeuner dans « Le Bus 26 » c’est ressentir une émotion culinaire intense. Pour ne garder de la métaphore des sommets qu’une seule image je vous invite à revoir l’émission « Des Racines et des Ailes » consacrée à la région d’Auvergne. On y parle du « Bus 26 » et l’on découvre un couple simple, follement enthousiaste, heureux de faire partager son savoir faire et amoureux des paysages qui l’entoure. Pourquoi le « Bus 26 » vous demandez-vous sans doute. C’est simple, parce qu’il n’y a que 26 places assises et il vous faudra donc sans doute patienter un moment soit réserver longtemps à l’avance. Ilatou vous souhaite sans attendre une bonne aventure gourmande à bord. Et n’oubliez pas qu’il y a une sarthoise à bord prête à vous accueillir lors de votre prochain séjour en Auvergne.

J.P Adelin
Crédit phto : DR