Pentagon Papers
Un formidable thriller politique
Il n’est nul besoin d’être journaliste pour apprécier le film de Steven Spielberg, même si « Pengatgon Papers » rend hommage à la presse, des louanges qui ne sont d’ailleurs pas si courantes par les temps actuels.
Au demeurant cette production est aussi un formidable film à suspense politique et humaniste. Donc plusieurs bonnes raisons d’aller le voir et pour vous convaincre définitivement ajoutons qu’il y a aussi bien sûr les personnages principaux incarnés par Thom Hanks qui jouent le rôle de Ben Bradlee le mythique rédacteur en chef du Washington Post et de Meryl Streep celui de la non moins célèbre Kathy Graham, alors directrice du quotidien. Le must parmi les comédiens du septième art.
Un scandale des années soixante-dix
Si la plupart d’entre nous se souvient encore du scandale du Watergate qui a entraîné la destitution du président Richard Nixon beaucoup ont oublié qu’un autre scandale, en 1971, avait éclaboussé l’Amérique. A cette époque c’est alors le New-York Times qui le premier révéla l’affaire à travers quelques 7000 pages classées « secret défense ». Les « Pentagon Papers » révèlent alors comment successivement quatre présidents des Etats-Unis ont, durant trente ans, menti au peuple américain sur l’implication de l’armée US au Vietnam.
Et lorsque le Times sera censuré par le gouvernement, c’est alors le Post qui prendra la relève et le film est l’occasion de nous révéler à cette occasion le parcours extraordinaire d’une femme qui avait succédé à la tête du journal à la mort de son mari huit ans plus tôt. Une femme qui va devoir s’émanciper pour faire face à la misogynie ambiante. Le film témoigne aussi du courage de ces hommes de plume debout contre le système et refusant de courber l’échine. Ces hommes du 4ème pouvoir, comme on les qualifie, en quête de vérité et auxquels la Cour suprême des Etats-Unis rendra hommage pour avoir « agi au service des gouvernés et non des gouvernants ».
A voir aussi pour le duo Katherine Graham et Ben Bradlee, véritable clé de voûte de ce thriller politique.