Citroën une marque de légende

Et des modèles révolutionnaires

Pour paraphraser quelqu’un de célèbre « tout le monde un jour à possède, possède aujourd’hui ou possèdera demain une Citroën ». Qui sait cependant que la célèbre marque aux chevrons a vu le jour en 1919 ?

Et que c’est un ingénieur polytechnicien qui créa cette marque d’automobiles après qu’il eut dirigé durant la Première Guerre mondiale une usine de fabrication d’obus à l’endroit où se trouve actuellement le parc André-Citroën, quai de Javel dans le 15e arrondissement. Il faut croire que des munitions aux voitures il n’y avait qu’un pas que se dépêcha de franchir le génial constructeur en fabriquant quotidiennement une trentaine de voitures dès 1919. Six ans plus tard il présentait une carrosserie « tout acier » en collaboration avec l’ingénieur américain G.Budd. Grâce à ses voitures bon marché Citroën se vit cotée en Bourse dès 1928 malgré la Grande Dépression américaine puis européenne. La présence de la Banque Lazard et de la Sovac, spécialisée dans la vente à crédit, permit le développement de la marque ce en dépit des grèves de 1933 et d’un climat social dans l’entreprise assez lourd illustré par le poème « Citroën » de Jacques Prévert qui critiquait sévèrement la politique de la société.

La croisière Jaune, Noire, Blanche…

Au cours de ces années la marque Citroën s’était aussi lancée dans de grandes expéditions aujourd’hui encore immortalisées par le cinéma et le livre et diverses expositions. Il y eut la traversée du Sahara en 1922, « la Croisière Noire » en Afrique en 1924, « la Croisière Jaune » en Asie en 1932 avec la participation de Pierre Theilhard de Chardin, autant d’expéditions qui utilisaient des autochenilles Citroën-Kégresse et avaient comme objectif d’éprouver et de prouver la robustesse de la marque. Enfin dans un climat radicalement différent des véhicules furent aussi utilisés au Pôle Sud par l’amiral Byrd et lors de « la Croisière Blanche » en Alaska en 1934. La publicité, on disait alors « la réclame » joua d’ailleurs un grand rôle dans l’image et la notoriété de la marque. André Citroën ne prétendait-il pas que les premiers mots d’un enfant devaient être : « Papa, Maman et Citroën » d’où la création et la vente de modèles miniatures de Citroën. Il y eut aussi, chose inédite un affichage lumineux sur la Tour Eiffel en 1925 à 1933 et encore plus inédite la publicité dans le ciel à l’aide d’avions traînant dans leur sillage des banderoles à l’effigie de Citroën. Mais là ne s’arrête pas les « coups » de pub, il faudrait aussi parler des panneaux indicateurs posés sur les bords des routes, de la création de compagnies de cars et de taxis Citroën. Et on pourrait multiplier à l’infini les exemples d’innovation en ce domaine aussi.

Michelin au chevet de Citroën

Le lancement de la Traction avant en 1934 allait être à l’origine d’un véritable succès pour la marque aux chevrons car cette première monocoque surclassa très vite ses rivales. Voiture révolutionnaire elle n’empêcha pas toutefois la faillite de l’usine pas plus que l’arrivée du groupe Michelin qui au moment de la liquidation judiciaire et en sa qualité de principal créancier reprit la marque sauvant ainsi quelques 250 000 emplois.

La famille Peugeot vient aussi à son secours

Au cours de son histoire mouvementée Citroën devait connaître une nouvelle fois la faillite, c’était en 1976, et il fallut l’intervention de la marque Peugeot pour sauver l’entreprise en rachetant 90 % de son capital à Michelin et depuis 2014 la famille Peugeot est actionnaire minoritaire.

Rétromobile « Traction avant »

Grâce à la gentillesse d’Eric Houdas qui était présent à la Ferté-Vidame en Eure et Loir en septembre 2014 pour assister à la grande concentration des Traction Avant, Ilatou a le plaisir de vous présenter une « rétromobile » Citroën exceptionnelle.

A suivre demain : « La Traction Avant… et quelques autres modèles illustres »

 

Crédit photos : Eric Houdas